Top chef !

Après avoir bourlingué à travers la campagne toute la matinée sous une chaleur étouffante, on a décidé de se reposer un peu en se faisant passer pour des apprentis cuistots ! En avant pour le cours de cuisine khmer chez Nary kitchen en compagnie de 3 autres personnes: un suisse (avec sa famille), une hollandaise et une paraguayenne tous fort sympathique.

notre chef cuistot !

Le rendez-vous est donné à 16h pour aller faire un tour au marché. Forcément, avec un local on est beaucoup moins gênés pour prendre des photos des stands les plus extravagants.

de la bonne viande fraîche !

De retour en cuisine, tablier en place, notre chef nous montre et nous décrit les différents produits que l’on va utiliser pour faire nos plats: le Fish amok, des nems, le Lok-Lak.

paprika, citronnelle, ails, piment léger, gingembre chinois, galangal (sorte de gingembre), combava, feuille de citronnelle, curcuma frais au centre

Chacun sa table, son couteau et sa planche à découper, on exécute ses instructions à la lettre:

bâton de citronnelle

bouillon de poule, palm sugar, mix !

des boulettes !

Après un dur labeur, voici à quoi ressemble notre délicieux repas du soir:

le Fish amok dans sa boîte en feuille de bananier, le Lok-Lak et les nems

Trop bon!!!! Avec en prime un livre de 10 recettes très bien fait, extra !

Va falloir retrouver ces ingrédients en France désormais…

Pour les photos, ici !

À bicyclette !

Cette fois-ci, le temps semble de la partie, pas de pluie. On troque donc la mobylette contre le vélo, tout-terrain s’il vous plaît. 7h15 sur le pied de guerre et prêt à partir. Le temps d’un petit briefing avec notre guide et de rencontrer nos coéquipiers, nous voilà sur les routes. Au programme, entre 25 et 30 km dans la campagne de Battambang avec plusieurs arrêts pour nous permettre de découvrir la vie rurale.

1e étape : la fabrique de feuilles de riz
Plusieurs familles de la région en ont fait leur spécialité. On se sert de la feuille de riz pour les nems et les rouleaux de printemps notamment. Le principe, on laisse le riz tremper dans une jarre toute la nuit, puis on le pile avec son eau, jusqu’à obtenir une pâte. On met la pâte dans un linge que l’on suspend plusieurs heures durant afin de laisser l’eau s’écouler. Puis, on dilue la pâte obtenue avec de l’eau et maintenant, le plus dur reste à faire : la cuisson.
Quignon est à la tâche :

Et voilà le travail ! Il ne reste plus qu’à attendre qu’elles sèchent.

Pour info, 1$ = 100 feuilles de riz. Une famille peut en produire jusqu’à 4000 en une journée.

2ème étape : les rouleaux de bananes séchées.
On rencontre une famille qui a plus d’un tour dans son sac. Au moment des Khmer rouges, ils ont été chassés de leurs terres. Quand ils ont voulu revenir, ils n’ont pu récupérer qu’un petit terrain rempli de bananiers. Qu’à cela ne tienne, ils décident d’en faire leur force et proposent une nouvelle façon de les déguster :

Découpées en fines lamelles, les bananes sont mises à sécher au soleil. On peut ensuite faire réchauffer le tout quelques secondes sur des braises : caramélisées et croustillantes, un vrai délice !
1kg = 1$. Cette famille peut en produire jusqu’à 8 kg dans la journée. Pas très lucratif malgré tout le boulot demandé.

3ème étape : l’alcool de riz.
Ici, c’est dans des alambics faits maison que se prépare cette boisson locale très appréciée, mais qui nous laissera dubitatifs… A 50°C comme à 20°C, ça nous laisse un goût d’eau de riz fermentée.

4ème étape : le Prahoc (ou pâte de poissons)
Attention, nez sensible s’abstenir. Tout est dans le nom et les photos ci-dessous.

Ceci étant, dans un plat cuisiné, c’est très bon.

5ème étape : le Bamboo Rice
Il s’agit d’une préparation à base de riz collant, lait de coco, sucre et haricots rouges, le tout cuit au feu de bois dans un bamboo. C’est super bon !!!!

On termine le tour par une visite d’un killing field, comprenez un ancien charnier puisqu’il s’agit d’un endroit où les khmers avaient l’habitude de tuer leurs victimes.

Au total, nous n’avons pas vu passer la matinée. Nous avons appris plus de choses sur le Cambodge, son histoire et sa culture pendant ces 5h que pendant les 4 jours précédents. Le guide (Untac) était super intéressant. Bref une réussite qui nous a mis la patate pour la journée !

Notre fameux guide (plutôt beau gosse d’ailleurs), avec dans la main environ 1,50$ de bananes.

Pour plus de photos, cliquer ici.

Battambang

Après avoir passé quelques jours à Phnom Penh, nous voici parti en direction du nord, plus précisément à Battambang. Ville à taille humaine, on sent déjà que l’état d’esprit n’est pas le même qu’à la capitale. On comprends enfin les éloges des touristes faites au peuple cambodgien, à savoir sympathique et souriant. Cela nous fait du bien car on se demandait pourquoi nous ne trouvions pas ces fameuses qualités jusqu’à présent.
Néanmoins à la sortie du bus les tuk-tuk men ne se privent pas de nous encercler à sept-huit pour nous proposer la meilleure et la moins des guest house. On décide de se débrouiller seul et demandons où nous nous trouvons afin de nous orienter et chercher nos guest house sélectionnées. Pas de bol, la pluie s’invite pendant que nous cherchons où loger. On décide donc d’appliquer le plan de secours: une personne garde les affaires, l’autre parcoure la ville. Plus facile et moins prise de tête avec les tuk-tuk, mais on ne trouve finalement pas notre bonheur dans le quartier. On retourne sur nos pas et trouvons près du marché un hôtel d’un très bon rapport qualité-prix, malgré le manque de charme (c’est un hôtel quoi!).
Affaires posées, pantalon changé par un short, on parcourt les quartiers environnant au couché du soleil (les pluies durent rarement longtemps) . Magnifique ! Ça donne le sourire et prenons des photos dignes de national geographic.

Le lendemain rendez-vous à 7h15 à Soksabike, pour faire un tour de vélo dans les environs et rencontrer des villageois qui font des produits locaux. Cette association, reconnue par trip-advisor et autres secteurs de communication touristique, redistribue une partie des recettes aux villageois pour les aider financièrement (ils galèrent pas mal on va dire). Malheureusement, la pluie tombe ce matin-là, et on décide de reporter au lendemain en espérant que le soleil soit de la partie, du moins pas la pluie…Du coup ni une ni deux, on loue un scooter à l’hôtel et partons sillonner les environs à la découverte des temples. Il y en a 3 principaux, le Wat Ek temple, le Banan temple et le Phsar Seloung (nom à vérifier).
Les routes sont magnifiques, la végétation luxuriante, on roule avec le sourire. Arrivés au premier temple, 12km au nord, on découvre un bouddha géant assis en fleur de lotus sur un trône, entouré de petits bouddhas.

C’est tout simplement impressionnant. Pour couronner le tout, des enfants de l’école du site se joignent à nous avec leur « hello ! » et leur grand sourire, sans nous lâcher jusqu’à la fin. Emotion garantie!

La découverte de notre premier temple Khmer entouré de végétation nous émerveille. On se prend pour Indiana Jones, c’est trop bien!!

On quitte le site pour retourner en ville manger un bout et visiter les 2 autres temples situés plus au sud. 45min de scooter cheveux au vent et nous voilà arrivés au pied du Banan temple (rien à voir avec les bananes au cas où). Encore une fois, on est sur le cul, c’est magnifique! Un immense escalier (dans les 400 marches) se perd dans la forêt, le temple étant invisible d’ici-là.

La montée est physique due à la chaleur et l’humidité, mais une fois arrivée au bout, tout trempés, on a le sourire aux lèvres car le temple est encore plus joli que le premier.

On profite de la vue, prenons quelques photos d’artistes et apprécions l’ambiance des lieux. Magique ! Alors que les moustiques se font un festin d’enfer, on décide de redescendre (la vue du haut des escaliers est vertigineuse):

C’est alors que nous faisons une heureuse rencontre, un monsieur un peu plus vieux que nous (difficile de savoir avec les asiatiques à vrai dire) qui fait parti du parti politique opposé à l’actuel. De fil en aiguille nous discutons politique et nous apprenons que finalement la situation au Cambodge n’est pas si réjouissante: corruption, élections truquées, etc. C’était vraiment très intéressant, même si on a pas saisis tout ce qu’il nous a raconté.
Nous reprenons la route pour le troisième temple et rencontrons un petit nuage de pluie qui nous trempera jusqu’à l’os! Le temps de mettre nos vestes de pluies, il était déjà trop tard. Tant pis, trempés pour trempés, on décide de reprendre la route (pas trop vite car la pluie sur le visage, ça pique !).
Et la, le top du top! Encore un temple perché sur une montagne, mais avec une vue imprenable sur toute la plaine alentour. On voit loin!!

Avec nous se baladent également des petits singes avec une bonne bouille:

Ils grimpent et sautent des arbres dans tous les sens. Quand on a pas l’habitude, c’est extra! Le temple est leur parc de loisir finalement.

Faut regarder le sommet

La particularité de ce site c’est qu’une grosse faille s’y trouve et nous pouvons y descendre par un escalier bien sombre, la lumière étant filtrée par les arbres au dessus (ambiance garantie!!):

Au bas de cette faille, on tombe nez à nez devant 2 statues de Shiva:

Ça claque comme on dit!

Retour au pied de la montagne, où une des particularités de ce site c’est qu’à 17h45 environ, Batman sort de sa grotte pour allé chasser les papillons! Et oui!! Plus sérieusement, des millions (oui oui, des millions) de chauves-souris sortent de la pendant au moins 30min. On vous avoue qu’on est parti avant la fin, ça commençait à nous pomper… En tout cas c’est impressionnant de voir toutes ces bestioles sortir de la et former une trainée gigantesque dans le ciel. Une vidéo viendra étayer mes propos rapidement.
Un aperçu en vidéo :

Et pour clôturer cette magnifique journée, encore un couché de soleil à tomber:

La suite, bientôt!

Pour plus de photos, ici ! 😉

PIWI au Banan temple à Battambang